C'est Sainte Radegonde qui a été choisie comme protectrice des lieux. En effet, Arnegonde, Aregonde ou Radegonde sont des termes hydronymiques que l'on peut traduire par "le gué de l'eau". En parler dialectal, un "gué" est un "gond" ou "gandat". Mais c'est également une sainte qui est choisie pour l'intonation de son nom qui permet de lutter contre les forces maléfiques et souterraines, contre les eaux dévastatrices des gorges.
Elle est généralement associée au passage des eaux, à la navigation, en raison de son pouvoir d'empêcher les tempêtes et les naufrages.
Radegonde, comme d'autres saints, protège aussi des dragons, qu'elle subjugue par la seule force de sa prière.

Une très ancienne croyance affirme que "lorsque tu entendras l'orage, cours vite faire tinter la cloche de Sainte Radegonde et l'orage se dissipera".
Par ailleurs, Sainte Radegonde est considérée comme guérisseuse des enfants débiles grâce à sa fontaine.
Lors d'une fouille réalisée sur le site, il a été découvert des restes d'une construction en pierre qui abritait la fontaine ainsi qu'une multitude de pièces de monnaie dont la plupart étaient d'ailleurs récentes : bronze de Napoléon III, piécettes de cuivre de l'État français...

La chapelle des onzième et douzième siècles et le cimetière tout proche sont tout ce qui reste d'un village du Moyen-Age, le Châtillon d'Entraigues, qui était encore habité il y a moins de deux siècles.
Tout récemment - juillet 2007 - les pierres tombales ont été nettoyées au "karcher". Il faut dire que ce lieu est très isolé, mais aussi très fréquenté pendant la belle saison et les actes de vandalisme posent maintenant problème.